Conjoncture financière à fin 2023

En 2023, la récession que les marchés redoutaient n’a finalement pas eu lieu. En Europe, l’activité économique (PIB zone EU) a stagné (variation du PIB sur un an : 0 %), tandis qu’aux Etats-Unis elle
progressait davantage que prévu (le PIB progresse de 2,90 % sur un an glissant ; et de 2,30 % sur 3 trimestres contre 1,70 % sur la même période en 2022). L’inflation est restée au coeur des préoccupations
tout en ralentissant nettement au cours de l’année. Les baisses des prix des énergies et de l’alimentation expliquent largement cette variation (aux Etats-Unis, l’indice des prix à la consommation (CPI) en glissement annuel, finit l’année à 3,1 % (nov.) contre 7,10 % en 2022 et pour la zone Euro à 2,90 % (déc.) contre 9,2 % (déc. 2022).
Au cours de cette année, les banques centrales américaines et européennes ont poursuivi leur politique de resserrement, le principal taux de refinancement de la BCE est passé de 2,50 % à 4,50 %
au cours de l’année. Dans le cadre de leurs politiques monétaires restrictives, les banques centrales ont commencé à retirer de la liquidité en réduisant leur bilan.

Toutefois la mise en oeuvre de ces politiques monétaires a fait apparaitre des difficultés dans les systèmes
financiers, comme on a pu l’observer au niveau des banques régionales aux Etats-Unis au premier trimestre (exemple : SVB).


Une autre surprise aura été la croissance chinoise. L’annonce de la fin de la politique 0-COVID à la fin de l’année 2022, avait fait prévoir le redémarrage de l’économie chinoise en 2023. Les chiffres d’activité ont été alignés avec les prévisions du gouvernement, avec finalement une croissance du PIB à 5,20 %. La croissance est devenue plus lente que par le passé, la tendance pourrait se poursuivre.


Dans ce contexte, et malgré les tensions géopolitiques, les marchés de dettes, du crédit et des actions ont tous enregistré des performances nettement positives, soutenus en fin d’année par les anticipations de fin du cycle de resserrement monétaire. On retiendra que les taux d’intérêt à long terme finissent en baisse sur l’année (le taux de l’OAT 10 ans passe de 3,02 % à 2,56 %). Les marchés d’actions profitent pleinement de ces anticipations également, ainsi l’indice Eurostoxx 50 a progressé de +19,20 % sur l’année.