Conjoncture financière au 2ème trimestre 2018

Economie : la politique avant tout

L’instabilité des relations politiques, tant au niveau domestique que dans le cadre des relations internationales, ne fait pas le jeu d’une conjoncture favorable. Que ce soit dans l’Union européenne avec le Brexit et ses multiples rebondissements, l’Italie où une improbable coalition tente de mener une nouvelle politique économique qui se veut plus favorable aux intérêts des Italiens ou dans le monde, avec les nouvelles exigences de Mr Trump à l’égard de tous ses partenaires commerciaux, l’ensemble de ces évènements nourrit un terreau d’incertitudes qui n’est pas propice à la croissance.

 

C’est perceptible au Royaume-Uni, qui aura probablement du mal à atteindre l’objectif d’une croissance déjà ramenée en 2018 à 1,4 % l’an selon le FMI contre 1,6 % en avril dernier. Les ménages revoient leurs dépenses sous la pression de la hausse des prix des produits de consommation importés. L’affaiblissement de la livre depuis le référendum rogne leur pouvoir d’achat. Les chefs d’entreprises s’impatientent face aux avancées et aux reculades sur les conditions du commerce après l’échéance de mars 2019. En Italie, les enquêtes auprès des chefs d’entreprises se replient et les craintes sur les promesses du gouvernement ont provoqué de fortes tensions sur les taux d’intérêt, faisant peser le risque d’un progressif renchérissement des coûts de financements. En Allemagne, Madame Merkel ne dispose que d’une majorité très relative qui lui laisse peu de marge pour relancer le projet européen. Le gouvernement espagnol de Mr Sanchez n’a pas la certitude de pouvoir proposer un nouveau programme politique, tellement l’alliance avec laquelle il a destitué Mr Rajoy est dispersée.

 

Alors que l’Union européenne est en plein questionnement sur son avenir, que plus de convergence serait souhaitée pour consolider les bases d’une Union forte face aux pressions commerciales des Etats-Unis, il devient de plus en plus compliqué pour les Etats de présenter de nouveaux projets de convergence devant leurs parlements nationaux et d’en obtenir leur soutien. Alors, même si une victoire sur le terrain sportif n’est, sans aucun doute, pas suffisante pour emporter l’adhésion, elle offre pendant quelques jours, quelques semaines, voire quelques mois un sentiment d’union à un moment où les questionnements sur l’avenir de l’Europe sont de plus en plus nombreux. C’est un plaisir éphémère peut être, mais qu’il est agréable de savourer.

 

 

Brigitte Troquier – Economiste BRED Banque Populaire

Conjoncture financière au 1er trimestre 2018

Economie : modération n’est pas rupture

L’année 2017 nous avait habitués à revoir à la hausse les prévisions d’activité. Depuis trois mois, la synthèse qui émerge des indices de confiance converge vers un plafonnement, voire un retour vers des niveaux d’activité plus modérés. C’est le cas avec l’enquête de confiance de la commission européenne dont le résultat synthétique rejoint celui qui avait été atteint en septembre 2017.

Ainsi à 112,6 l’indice de confiance global est à 2,7 points de son sommet de février 2018. Encore largement supérieur à sa moyenne de long terme, il est cependant la traduction d’un repli qui n’épargne aucun partenaire de la zone. Pour autant, l’inquiétude sur une éventuelle inflexion de dynamique parait encore prématurée au regard de l’environnement économique.

 

En revanche, ce reflux peut aisément être la traduction du brutal changement de ton dans les relations politiques, et les menaces qui ont enflammé les discours de Mr Trump depuis quelques semaines à l’égard de ses partenaires commerciaux, de la Chine en premier lieu mais pas seulement. Ainsi, l’Allemagne n’est-elle pas indifférente au discours des autorités américaines qui souvent, au cours des périodes de poussées protectionnistes, ont sanctionné le secteur automobile, poumon de l’économie rhénane. Il est naturel de ce fait que les chefs d’entreprises d’Outre Rhin, dans un tel contexte, manifestent moins d’optimisme.

 

Si l’indice de confiance global de la zone marque le pas, les indices sectoriels sont plus dispersés. Le secteur des ventes de détail reprend son souffle, la hausse des stocks engendrant plus de modération. En revanche, la construction est toujours bien orientée. Les ménages, enfin, restent optimistes tant sur l’évolution du marché du travail que sur les prix.

 

La modération qui s’est installée ressemble plus à une pause qu’à un signal de retournement, d’autant que les entreprises non financières ont seulement récemment donné un coup d’accélérateur à des investissements qui accompagnent le redressement de leurs marges. L’apaisement dans les relations commerciales devrait contribuer à la consolidation de ce mouvement.

 

 

Brigitte Troquier – Economiste BRED Banque Populaire

Support Euro Croissance PREPAR Avenir : +3,84 % net en 2017

RAPPORT DE GESTION 2017

 
Le portefeuille de PREPAR Avenir, à la fin de l’année (investissements  réalisés et engagés), était composé pour près de 45 % de titres de taux et assimilés, majoritairement à revenu variable, rendant cette partie de l’actif insensible aux variations de taux d’intérêt.
Les actifs de diversification en constituaient par conséquent plus de 55 %, se distribuant entre les placements immobiliers, essentiellement des parts de SCPI pour un plus de 15 %, les OPCVM dits flexibles ou de performance absolue pour également un plus de 15 % et enfin le private equity, essentiellement des fonds d’infrastructures, pour environ 25 %.

 

L’actif a dégagé en 2017 une performance financière nette de 3,84 %De ce fait, la valeur de la provision de diversification a pu être notablement revalorisée, tout en permettant une dotation à la Provision Collective de Diversification Différée (PCDD), une réserve destinée à préserver les performances futures de PREPAR Avenir.

 

Rappelons en effet que l’investissement dans PREPAR Avenir se compose :
d’une provision dite « mathématique », représentant la valeur actuelle du capital garanti,
et d’une provision de « diversification », moteur de la performance attendue.
Cette performance est fonction de l’horizon de placement choisi, du niveau de la garantie à terme (de 80 % à 100 %) et de la date des versements réalisés.

 

Mécaniquement, les contrats contenant la plus grande part de provision de diversification (ceux ayant un horizon long et un niveau de garantie à terme inférieur à 100 %) enregistrent donc une très belle progression sur l’année.

 

A titre d’illustration, la performance d’un investissement réalisé le 1er janvier 2017 dans
PREPAR Avenir, avec un horizon de 15 ans, a été en 2017 de :

avec une garantie de 100 % : +4,83 %
avec une garantie de 90 % : +5,41 %
avec une garantie de 80 % : +5,99 %

Fonds EURO : rapport de gestion 2017

RETOUR SUR L’ANNÉE 2017

Les principales tendances de l’année 2017 ont été :
• des taux de croissance économique positifs, et observés sur l’ensemble des principaux marchés mondiaux ;
• l’interventionnisme maintenu des Banques Centrales, et de la BCE en particulier, qui a contribué au maintien des taux à des niveaux bas ;
• la poursuite de la remontée des taux directeurs américains, à un rythme très mesuré ;
• une relative stabilité des prix du pétrole, tendance amorcée au cours de l’année précédente après une forte baisse.
Ces éléments ont permis à la plupart des marchés d’actions mondiaux d’afficher de belles performances dans un contexte de volatilité plutôt faible, notamment au CAC40 qui a vu son niveau augmenter de près de 10 % en 2017.

FONDS EURO : NOTRE POLITIQUE DE GESTION EN 2017

Afin d’optimiser le rendement des nouvelles ressources issues à la fois des remboursements de titres anciens acquis à une époque où les taux étaient plus élevés, des coupons et de la production nette, les achats obligataires ont été orientés pour moitié environ vers des titres bancaires sur des durées proches de 10 ans à des taux actuariels supérieurs à 2 % sur des émissions à subordination légère.
L’autre moitié a été répartie sur des émetteurs « corporate ».
Le premier poste des investissements en actifs de diversification a été celui constitué des actions, pour plus de 60 millions d’euros, répartis sur 6 fonds, dont 2 trackers.
D’autres investissements ont été orientés vers des OPCVM flexibles ou de performance absolue (plus de 40 millions d’euros répartis sur 3 fonds).
Enfin, de nouveaux investissements ont été effectués : en Infrastructure, avec un engagement d’un peu plus de 40 millions d’euros sur 5 fonds et en immobilier, avec une trentaine de millions d’euros déployés au travers de
4 fonds.

Les réserves (Fonds EURO)
Les réserves accumulées totales, qui incluent les plus-values latentes, représentent plus de 8 % des encours.
Dédiées aux assurés, elles sont stratégiques pour la protection des rendements futurs des contrats.

 

Conjoncture financière à fin décembre 2017

« Une bonne nouvelle peut en cacher…une autre »

Depuis le début de l’année, il ne se passe pas une journée sans que les investisseurs n’aient une raison au moins de se satisfaire de la conjoncture économique.
Si, depuis plusieurs mois déjà, les indicateurs avancés ou les enquêtes étaient largement passés en territoire positif, au moment du bilan, plus aucun doute ne peut persister sur le fait que la croissance est de retour et bien installée. Elle l’est Outre Atlantique depuis plusieurs années déjà puisque 2017 sera la huitième année de hausse du PIB, éloignant un peu plus l’économie américaine de la crise de 2008/2009.

La trajectoire de sortie a été plus périlleuse en Europe et en zone euro en particulier. Il aura fallu une rechute en 2011 avant que ne se dessine timidement un début de reprise qui ne s’est que récemment diffusé à l’ensemble des pays de la zone. A présent même l’Italie, en retard sur ses voisins, affiche un bilan positif.

De ce fait, la croissance dans la zone euro s’est accélérée à 2,5 % en 2017 après 1,8 % en 2016. Si la France se situe en dessous, avec un rebond de 1,9% seulement, elle fait cependant nettement mieux que l’année précédente. Par ailleurs, sa dynamique, une fois n’est pas coutume, a été alimentée avant tout par le renfort de l’investissement, qu’il soit résidentiel ou productif, et dont la contribution a été plus élevée que celle de la consommation privée. Cette accélération récente devrait se poursuivre en 2018. En effet, les chefs d’entreprises dénoncent de plus en plus fréquemment leurs difficultés de recrutement et l’appareil de production a déjà dépassé de 3 points son niveau moyen de long terme en termes d’utilisation. Le retard pris au cours des années de crise pourrait aussi se traduire par un rattrapage qui continuera à alimenter ce poste en 2018. Alors que les craintes longtemps se sont focalisées sur une demande atone, c’est à présent sur les capacités de l’offre à y répondre que se concentrent les interrogations. Ces contraintes risquent de se traduire par un peu plus de pressions sur les prix et les salaires. Mais finalement ce serait là aussi une bonne nouvelle pour réveiller les dépenses des ménages en 2018

Brigitte Troquier – Economiste BRED Banque Populaire